Comment éviter la fessée à votre enfant ?

Comment éviter la fessée à votre enfant ?

« Qui fesse sans confesser, professe par la fessée »

C’est une belle citation n’est-ce pas ?

Si vous êtes de mon avis, vous allez probablement aimé cet article !

Sinon, j’aurai grand plaisir à échanger avec vous à sujet… 

Comment cela se passe-t-il ?

Je suis père de deux filles. N’ayant aucune expérience dans ce domaine, j’ai commencé à éduquer mes enfants à la manière dont moi-même j’ai été éduqué. Au début avec ma première fille, j’avais très peur pour elle ; elle me semblait si fragile… Cette peur m’a conduit à commettre des erreurs qui m’ont rapidement invité à la réflexion et à revoir ma manière de faire. J’ai notamment été amené à revoir mes croyances à propos de l’éducation.

En nous observant attentivement ma fille et moi, j’ai pris conscience que chaque enfant est unique et que les temps changent.

Grace à cette nouvelle vision, j’ai pu éduquer et construire une belle relation avec mes enfants, basée sur le respect, la communication, la présence et une écoute attentive.

Cela ne m’empêche pas d’être ferme et de cadrer mon enfant quand c’est nécessaire. 

Petit, j’étais très réservé et j’avais un fort caractère, dit « têtu ». Je me souviens avoir eu des fessées à cause de cela.

Qu’est-ce qui pousse un parent à donner une fessée à son enfant ?

  • A mon avis, notre état intérieur, la fatigue, le stress d’une dure journée alors que l’on a besoin de calme et de repos, peut y contribuer fortement.
  • Lorsque l’enfant désobéit, n’écoute pas. Lorsqu’alors nous ne savons plus comment faire et nous perdons patience.
  • Dans une situation que l’on juge dangereuse et dans laquelle on ressent de la peur pour son enfant.

Nous allons pratiquer un exercice. On va volontairement imaginer une situation de forte émotion…

Par une belle journée d’été, vous vous promenez avec votre enfant dans un parc. Tout en écoutant le chant des oiseaux, vous contemplez la beauté qu’offre la nature. Durant un instant, l’enfant échappe à votre vigilance et repère un muret idéal à explorer. Fier de ses exploits, il attire votre attention afin de vous partage sa joie.

« Maman/papa regarde ce que je sais faire ! »

Vous prenez soudainement conscience de la situation et votre premier réflexe c’est « oh mon Dieu ! J’ai laissé mon enfant ! » A ce moment vous ressentez de la culpabilité, puis de l’inquiétude.

Attendez, ce n’est pas tout !

En le voyant marcher sur ce muret, vous paniquez car vous imaginez le pire. Vous le voyez tomber, se faire très mal et vous vous sentez responsable.

Tout cela se passe très vite dans votre mental bien évidement !

Alors là, précipitamment vous le faites redescendre du muret, vous le grondez, vous lui donnez une fessée etc.

Avez-vous l’idée de ce que peut ressentir votre enfant ?

C’est traumatisant !

Brusquement vous le faites passer d’un état de joie à un état de terreur en lui transmettant votre peur par vos mots et la magistrale fessée…

Bien évidemment très surpris, il ne comprendra pas votre réaction !

Un élément vous a empêché(e) d’évaluer la situation et de faire une action appropriée : il s’agit de votre propre peur, parce que vous imaginez de suite le drame.      

L’enfant vit dans l’instant présent et n’a pas vraiment conscience du danger. Son intention à tout moment est de s’amuser, se découvrir, puis de vous le partager pour que vous soyez fier de lui.

Il y a une grande différence entre son action guidée par la joie et la vôtre guidée par la peur.

Comment expliquer son comportement à l’enfant ?

Attendez que chacun retrouve son calme intérieur, puis prenez-le à part, mettez-vous à sa hauteur et expliquez-lui.

Ne lui dites pas :

Je t’ai grondé et donné une fessée parce que tu l’as mérité, tu ne m’as pas écouté, tu m’as désobéi etc.

Avec ce mode de langage, il ne retiendra pas la leçon. Il pensera qu’il a fait quelque chose de mal et se construira avec cette vision de la vie. Plus tard, avec ses propres enfants, il reproduira ce qu’il aura appris de vous.

Dites-lui plutôt ceci:

Ma chérie, mon chéri, par rapport à ce qui s’est passé je voudrais que tu comprennes que tu n’as rien fait de mal, et que si je me suis comporté de cette manière c’est parce que j’ai eu très peur au moment où je t’ai vu sur ce muret. J’ai eu peur pour toi parce que je tiens à toi et que je t’aime très fort.

Vous pouvez également vous excusez de votre comportement.

Ainsi votre enfant se sentira rassuré et comprendra votre intention de vouloir le protéger.

Pour éviter la fessée :

Dans d’autres situations, je vous invite à vous détendre, à respirer profondément avant d’agir.  Bien évidement je sais que c’est très difficile de faire ce que je vous demande, mais c’est faisable !

Posez-vous cette question : Qu’est-ce que je veux que mon enfant garde de moi ?

Comme je l’ai expliqué précédemment, nous avons tendance à reproduire ce qui nous a été transmis par nos parents, nos proches, la société etc.

Alors n’hésitez pas à faire une mise à jour, passez-en revue toutes vos croyances et voyez celles qui vous sont utiles dans votre vie d’aujourd’hui car vous êtes quelqu’un de diffèrent à présent. Alors remettez à neuf votre esprit et osez explorer d’autres horizons…

Vitô Rodrigues