Comment gérer un enfant têtu ?

Comment gérer un enfant têtu ?

Comme le dit si bien le dicton : « le sage est têtu dans sa patience. »

Votre enfant est têtu ? il a un fort caractère ? Bénissez-le !

Qu’est-ce qu’un enfant têtu ?

Un enfant têtu est un enfant qui n’est pas nécessairement comme les autres.

C’est un enfant qui croit en ses convictions, réfléchit par lui-même et refuse de « rentrer dans le moule ».

Bien évidemment, cela pose problème dans le cadre familial ou dans la société car nous avons en tête l’image de l’enfant modèle !

Cette image nous restreint et nous empêche de voir l’enfant tel qu’il EST. On voudrait en fait qu’il devienne quelqu’un d’autre.

Comment cela se passe-t-il ?

La première fois que j’ai entendu le mot têtu, c’était de la bouche de ma mère.

J’étais un enfant sage, avec un fort caractère.

Je ne comprenais pas pourquoi les enfants devaient toujours faire ce que voulaient les adultes. Quand je l’interrogeais à ce sujet, sa réponse était: « c’est comme ça, un enfant doit écouter et obéir. »

Trouvant cela injuste, je ressentais une forte colère monter en moi me donnant envie de désobéir. Alors je tenais tête quitte à prendre quelques fessées !

Comme on le dit si bien : on récolte ce que l’on sème !

Si vous n’avez pas de souvenirs précis, renseignez-vous auprès de vos proches pour savoir quel genre d’enfant, vous étiez ?

Ma deuxième fille, Indya, a un fort caractère : elle est pour ainsi dire « têtue ».

Petite, on lui disait « non, ne fais pas ça, ou tu seras punie » Vous savez quoi ?

Elle faisait ce qu’elle avait envie de faire et puis elle allait toute seule au coin !

Cela montre que son désir était plus fort que la conséquence et donc la crainte de la punition !

 En fait il s’agit de son caractère ! Je ne peux pas lui demander d’être différente car elle ne le pourra pas de toute façon. Ou alors elle sera différente sous la menace mais cela ne durera pas !

Comment gérer votre enfant ?

Pour mieux comprendre, voyons ensemble les quatre phases de l’enfant :

1-Je suis né(e). Je suis moi-même et heureux de découvrir la vie.

2-Je découvre la douleur de ne pas pouvoir être moi-même : « le moment où l’on commence à me dire Non, ne fais pas ci, ne fais pas ça… » 

3-Je me révolte face à cette douleur vécue : je commence à faire des crises et à désobéir…

4-Je me résigne : je décide de créer un masque pour ne pas décevoir. Je choisis de souffrir pour être accepté et être aimé.

Comme évoqué plus haut, un enfant dit « têtu » est un enfant qui croit fortement en ses convictions, pense différemment et refuse de rentrer dans les petites cases.

Ainsi pour pouvoir le gérer et l’aider, vous avez besoin de le comprendre. Cette compréhension n’est accessible qu’à travers l’amour.   

Faites ces actions à partir d’un espace d’amour… sinon vous allez vous cogner la tête contre le mur !

1-La Patience

 Lorsque votre enfant vous tient tête, c’est qu’il éprouve peut-être un sentiment d’injustice, a besoin d’écoute ou d’être rassuré …

Soyez présent et cohérent : ne lui demandez pas d’être, de faire ou d’avoir quelque chose si vous ne lui montrez pas l’exemple. Autrement, il ne comprendra pas et n’hésitera pas à vous le faire remarquer.

2-Le Respect

Respectez ses idées, sa manière d’être et son droit d’être humain. Ne confondez pas ce qu’il EST avec un comportement qu’il peut adopter dans une situation de stress…

Faites ceci et découvrez un enfant adorable.

3-La communication

Une belle relation avec son enfant passe par une bonne communication. Durant vos échanges, soyez bienveillant(e), offrez-lui toute votre attention. Invitez-le à s’exprimer afin de bien comprendre son point de vue pour ensuite lui faire part du vôtre. Considérez ce qu’il ressent, autrement il risque de se braquer et, dans ce cas défendre son point de vue devient sa priorité.

Le jeu de rôle est également un excellent outil ! Les enfants adorent imiter les grands : jouer à la maîtresse, au Docteur, au papa/maman etc.

Durant ces jeux, soyez attentif(ve), car vous apprendrez beaucoup de votre enfant y compris sa manière de vous percevoir…

Ainsi vous pourrez vous corriger et vous ajuster si nécessaire. 

Quel langage utiliser pour communiquer avec votre enfant ?

Voici deux exemples de langage destinés à nous ouvrir ou à nous refermer à la communication.

Essayez de vous mettre à la place de l’enfant : 

Supposons que votre enfant a commis une erreur de calcul en faisant ses devoirs et pour le faire réagir, vous lui dîtes ceci:

« Non mais tu as vu ce résultat ? Tu ne peux pas réfléchir ? Tu ES bête ou quoi ? »

Bien évidemment, il réagit, touché dans sa manière d’être. Il se sent triste, pas important à vos yeux, alors il se braque en disant qu’il est nul, incapable etc.

Dites-lui plutôt :

« Humm très intéressant ton résultat ! C’est curieux moi j’obtiens un résultat différent du tien. Je voudrais bien comprendre comment tu as fait pour avoir ce résultat, tu serais d’accord pour me l’expliquer ? »

Sentez-vous la différence ?

Votre enfant comprendra par lui-même. Vous pourrez ensuite lui parler de son erreur, de son comportement mais pas de sa manière d’être. Vous pourrez ajouter : « toi qui ES un enfant si intelligent, si brillant tu as vu ce que tu as fait ? Tu as vu ton comportement ? » Et dans ce cas, vous pouvez même en rire au lieu d’aboutir à une dispute ou à un mal-être !     

N’oubliez pas que vous êtes sa référence : plus tard face aux circonstances, il utilisera ce qu’il aura appris de vous en disant « papa/maman pour gérer telle ou telle situation, faisait ceci ou cela ». Essayez de lui donner le meilleur de vous-même.

Je suis parent et je sais que c’est impossible d’être au top au quotidien, à tout moment.

Dans les moments où je ne me sens pas au top, je reconnais cela et je l’explique clairement aux enfants. « Papa aussi commet des erreurs et fait des bêtises par moment. » 

Ainsi, ils se sentent rassurés et ce que j’aime chez les enfants, c’est qu’ils ont une faculté de compréhension et d’amour extraordinaire.

Mes deux filles m’enseignent à devenir le meilleur papa dont elles ont besoin.

Je vous souhaite de vivre la plus belle des relations parent/enfant.

Vitô Rodrigues