Comment écouter son corps pour manger ?

Comment écouter son corps pour manger ?

La force c’est de pouvoir casser une barre de chocolat en quatre et de n’en manger qu’un carré

Judith Viorst

Comment ça se passe ?

Ecouter son corps, c’est être présent à son ressenti.

Avec nos journées trop chargées, écouter le corps n’est plus une priorité et pourtant le corps s’exprime et nous délivre des messages à chaque instant.

Un message vrai, destiné à mieux nous connaître. Celui du mental est différent car il fait référence à la mémoire passée. Nous avons des milliers de pensées durant une journée et nous savons qu’elles ne nous sont pas toutes bénéfiques.

Notre corps est le véhicule qu’on utilise pour ce beau voyage qui s’appelle l’existence. Un véritable trésor… Savoir l’écouter, est sans doute le plus beau cadeau que nous puissions nous offrir.

C’est ainsi que j’ai commencé à écouter mon corps.

A l’âge de sept ans, sans le savoir ma mère m’a aidé à prendre conscience de quelque chose d’extraordinaire. J’adorais le goût du café, le souci c’est qu’à chaque fois que j’en buvais, j’avais la nausée.

Un jour ma mère m’a dit : « le café ne te convient pas, tu arrêtes d’en boire. »

Jusque-là, j’avais comme référence l’odeur du café, le goût bien sucré etc.

Alors j’ai dit « non ! » Elle répliqua avec fermeté : « c’est peut-être bon mais ça ne convient pas à ton corps, le café c’est terminé ! »

C’est ainsi que j’ai appris à porter mon attention aux ressentis du corps !

Qui écoutez-vous, avant de manger ?

Qu’il s’agisse d’une douleur, d’un sentiment, de la nourriture, d’un vêtement, ou d’une rencontre, notre corps s’exprime et nous donne des informations. La difficulté est de savoir interpréter son message.

Il nous indique ce dont il a besoin, ses préférences mais aussi ce qu’il ne veut plus.

Le forcer à manger quelque chose alors qu’il ne communique aucune information, revient à ne pas le respecter. Tôt ou tard, vous risquez d’en subir les conséquences.

Supposons que vous êtes devant un buffet, comment choisissez-vous vos aliments ?

En fonction de leur visuel ou de leur goût ?

Dans les deux cas, ce sont des « souvenirs » des mémoires passées. Cela ne suffit pas. Vous avez besoin du ressenti du corps pour valider votre choix. C’est lui qui décide dans l’instant en fonction de ses besoins.

Comment faire cela ?

A chaque fois que vous vous dites « j’ai faim » pesez-vous la question qui a faim ? Observez et écoutez-vous attentivement. Avec un peu de pratique, vous arriverez à faire la différence et savoir d’où vient cette information : vient-elle du corps ou du mental ?

Voyons ensembles cette situation : 

Je vous parle de pizza ou bien vous passez devant une boulangerie et cela vous donne envie d’en manger…

Réfléchissez, d’où vient votre motivation de faim ?

Cette motivation est une pensée déclenchée par un élément externe, donc elle ne vient pas du corps mais du mental.

Une vraie sensation de faim est ressentie dans le corps, parfois avec des crampes au ventre ou à l’estomac ; elle est accompagnée d’envies précises et de ce qui pourrait la satisfaire. Ici ce n’est pas une pensée, c’est le corps qui s’exprime.

Vous sentez la différence ?

Exercice : lorsque vous avez faim demandez à votre corps ce qui lui ferait plaisir, puis faites-lui des suggestions et écoutez attentivement sa réponse.

La réponse peut paraitre très subtile au début, mais elle est bien là !

Une sensation agréable d’ouverture / extension pour dire oui.

Inversement une sensation de fermeture / contraction pour dire non.

Et après ?

En écoutant ces informations, vous répondez aux besoins du corps. Cela apporte ainsi un mieux-être, plus d’harmonie, plus de santé, plus de plaisir…

Le contraire cause des désagréments, des ballonnements, des nausées, des brûlures d’estomac, de l’indigestion etc.

Autre conseil :  veillez à bien mastiquer vos aliments, non seulement pour une meilleure dégustation et une bonne digestion, mais aussi pour réduire l’excès de nourriture dont le corps n’a pas besoin car il se nourrit également des parfums et des saveurs. Faites la cuisine en conscience et vous observerez qu’au moment de passer à table votre sensation de faim aura diminué.

Lorsque l’on réapprend à composer en harmonie avec son corps, manger devient un plaisir, en tout point de vue.

Vitô Rodrigues